PsychoRêves, Psychologue clinicien à Paris 17

PsychoRêves

Le rêve dirigé

Le Rêve Éveillé Dirigé,

un outil thérapeutique innovant

pour explorer l’inconscient et laisser émerger le potentiel individuel

Qu’est ce que le Rêve Eveillé Dirigé ?

  Le RED est une méthode puissante et rapide qui se place comme une alternative aux thérapies longues et classiques ; c’est une technique thérapeutique qui vise avant tout, la guérison, le soin : Le but est de décrocher la part anxiogène pour ne garder que le positif. Elle est pratiquée avec l’accompagnement d’un thérapeute qualifié.

        Élaboré par Robert Désoille dans les années 70, cet outil a depuis été repensé et amélioré par les praticiens du R.E.D. Le Rêve Éveillé Dirigé est ce que je qualifie « d’hypnose moderne » ; il se situe entre l’hypnose thérapeutique, la sophrologie et l’imagerie mentale.

        Il est possible de produire « des rêves conscients » pour aller à la recherche de son passé Le principe est d’utiliser des images symboliques (araignée géante, forêt profonde, grotte des ténèbres…) pour faire apparaître ce qui est bloqué dans l’inconscient, en lien à des situations que nous avons vécues, ou même des traumatismes que nous portons de l’histoire de nos parents.

        Ainsi, les images et les émotions négatives qui auront subi une modification à travers le RED, reviennent à la conscience mais déchargées de la partie anxiogène, ce qui a pour effet de provoquer chez le patient un certain lâcher-prise.

 

 A quel moment les effets du Rêve Éveillé Dirigé se manifestent ?

Le Rêve Éveillé a un effet immédiat sur la partie inconsciente qui a été traitée. Autrement dit les choses se sont modifiées dans la pensée juste après le rêve, et donc de nouveaux paramètres apparaissent : Il faut alors que l’équilibre se fasse au niveau émotionnel et comportemental ce qui demande un temps de maturation.

Puis au RV suivant nous évoquons les effets que le rêve a pu produire : les sensations nouvelles, le motivations qui apparaissent, le sentiment de lâcher prise ou de légèreté… tout ce qui paraît nouveau dans le fonctionnement par rapport au fonctionnement antérieur.

Cette thérapie est donc d’une nature puissante et rapide par l’efficacité ressentie après le rêve. C’est un moyen de retrouver un sens à sa vie, d’avoir un développement personnel solide, et de conduire à un épanouissement. Tous les effets obtenus en rêve son immédiats et surtout irréversibles : on ne revient pas sur les situations difficiles, on reste sur la partie positive ainsi programmée.

Exemple de rêve

Exemple de Rêve Éveillé Dirigé (description et interprétation)**

Voici le cas d’une patiente qui se sent enfermée dans sa vie maritale : elle a le sentiment de ne plus exister, de ne plus avoir son libre-arbitre. Elle est soumise à son mari et n’ose pas s’affirmer devant lui. Il a pour elle un discours très dévalorisant et ne perd pas un occasion de lui signaler qu’elle n’est rien et ne vaut pas grand-chose. Elle sent le poids de l’influence de celui-ci et étouffe sous ce rapport de force.

A travers la thématique du VASE, voici comment elle va se libérer de cette situation et récupérer la force de s’affirmer.

 

Thérapeute : imaginez un vase et décrivez le

 

Patiente : C’est un vase de couleur verte, en émail craquelé.  Il est grand et vide. Je suis dans un jardin, le vase est tellement grand que je ne peux l’avoir à l’intérieur de la maison. C’est un jardin avec des broussailles, c’est pas nickel. Je prends une brouette pour mettre le vase. Devant moi il y a un petit chemin de montagne mais je ne vois pas les montagnes. J’avance avec la brouette et le vase et là je commence à apercevoir les Pyrénées. Le temps est gris mais les nuages sont hauts. Je me sens ni bien ni mal, je ne suis pas euphorique d’être là, mais je ne suis pas non plus mal. En face je vois des collines et de l’herbe très haute. Je ne vois rien de spécial. Par contre je me vois toute petite il y a de l’herbe très verte accueillante, j’ai envie de me rouler dedans ; j’y vais et je me sens en sécurité.

Patiente : C’est un vase de couleur verte, en émail craquelé.  Il est grand et vide. Je suis dans un jardin, le vase est tellement grand que je ne peux l’avoir à l’intérieur de la maison. C’est un jardin avec des broussailles, c’est pas nickel. Je prends une brouette pour mettre le vase. Devant moi il y a un petit chemin de montagne mais je ne vois pas les montagnes. J’avance avec la brouette et le vase et là je commence à apercevoir les Pyrénées. Le temps est gris mais les nuages sont hauts. Je me sens ni bien ni mal, je ne suis pas euphorique d’être là, mais je ne suis pas non plus mal. En face je vois des collines et de l’herbe très haute. Je ne vois rien de spécial. Par contre je me vois toute petite il y a de l’herbe très verte accueillante, j’ai envie de me rouler dedans ; j’y vais et je me sens en sécurité.

T : Passez votre main dans l’herbe il y a un objet qui vous attend

 

Je trouve une clef, une très grosse clé. Je la mets dans le vase. Il devient de plus en plus vilain, lourd, pénible, il est moche ! L’émail est plus que craquelé, il est moins brillant qu’avant. Il est passé au noir maintenant et il est encore plus grand. Je me relève et je reprends ma route. Il y a de moins en moins d’herbe, et le chemin monte sur la montagne et c’est de la terre au sol. Tout ça s’assombrit. Je me sens plus portée du côté pesant que du côté euphorique. Je me sens oppressée, la montagne je n’aime pas ça !

Je poursuis ma route ; ça monte plus fort qu’avant. Je vois toujours cette terre. J’ai très envie de balancer le vase mais je ne peux pas! j’ai le sentiment que je dois continuer avec, je ne peux pas m’arrêter. Je ne vois pas la montagne, je ne vois pas où je vais. Je sais juste que je dois y aller. Je ne vois juste que du désert et ça monte ! ça monte !

T : Regardez votre vase ; a-t-il changé d’apparence ?

 

Maintenant le vase est plus flou il commence à se déformer, il bouge, il devient menaçant on dirait qu’il est vivant et menaçant. Je me dis que la clé est de mon côté mais que le vase, lui, n’est pas de mon côté. Il y a des visages menaçants des mimiques qui apparaissent sur le vase.

Je ne sais pas ce que je dois faire. Je cherche à récupérer la clé mais je ne sais pas comment. Je n’ai pas très envie de m’approcher de ce vase, il est mou. Je vais détruire le vase : je prends un caillou, je le lance… il touche le vase et je peux enfin récupérer la clé. Le vase disparaît et la brouette est toujours là mais il n’y a plus le vase.

T : Quel décor apparaît maintenant ?

Je suis sur une plage avec des parasols rayés, des cabanes de plage bleues et blanches, des femmes habillées comme autrefois comme au début du siècle dernier et je suis habillée comme elles. Une ville derrière moi et des montagnes au loin. Je me retrouve en train de gravir la montagne la plus haute : ça monte beaucoup plus vite et je suis sur un chemin escarpé. Je suis contente de monter, j’ai l’impression de me faire du bien, je suis pressée d’arriver. Je suis sortie du chemin escarpé et je me retrouve au sommet de la montagne.

De là je domine le monde ! En fait il fait beau de nouveau. Je me sens bien. Sur un des flancs il y a une station de ski et sur l’autre versant il y a des arbres verts sans neige. La clé est là je l’ai toujours mais elle est plus petite qu’avant.

Interprétation

Le vase est ici la représentation de soi c’est à dire la manière dont la patiente se perçoit : elle porte le poids des critiques, de la dévalorisation, de la peine ressentie, de la mauvaise estime d’elle-même à être ainsi mal considérée par un mari qui ne cesse de la rabaisser en permanence. Son vase est donc lourd et grand mais surtout il est hors de la maison ‘…dans un jardin plein de broussailles’. Elle indique ainsi le fait de ne plus se sentir impliquée dans la vie familiale et se retrouver confrontée à un vide affectif pesant avec ce jardin « … qui n’est pas nickel ».

 

Elle décide d’avancer donc de prendre sa situation en main : elle casse ainsi le côté figé et l’inertie qu’elle vit actuellement. Le chemin est gris pas vraiment euphorisant montre qu’elle se sent déconnectée de ses émotions « …je me sens ni bien ni mal’ et elle n’a pas encore la force de s’affirmer totalement ‘… je me sens toute petite ».

En prenant de la distance sur sa situation elle trouve la solution (la clé) let opère une vraie prise de conscience de l’aspect négatif qu’elle porte en elle : ses douleurs, son mal-être, sa tristesse, sa souffrance et la fatigue à se sentir aussi lourdement coincée « … il devient plus vilain, lourd, pénible… il est passé au noir maintenant »

 

Arrivée enfin en haut de la montagne, la façon dont elle se percevait commence à se déformer ; elle voit ‘…des visages menaçants, des mimiques’ qui sont probablement les représentations de son mari « destructeur et agressif ». Elle décide enfin de détruire ce qu’elle était auparavant pour accéder à la solution qui est en elle ‘… la clé est de mon côté… le vase disparaît’.

 

Sur l’image apaisée de la plage, on sent le calme revenu chez la patiente : elle peut enfin se retrouver comme toutes les autres femmes. C’est à dire la femme qu’elle était avant de sombrer sous la dévalorisation, la menace, l’écrasement de son mari.

Elle a enfin accès à qui elle est vraiment. D’ailleurs gravir la montagne procure maintenant une certaine satisfaction : elle n’est plus attirée par le côté ‘pesant’ mais trouve une certaine énergie à prendre ce recul pour accéder cette fois-ci au côté euphorique de sa pensée et de son état d’être. Elle peut maintenant ‘dominer le monde’.